Quel que soit votre financeur cible (banque, collectivité publique, maman…) il vous faut respecter quelques règles de base qui vous éviteront les faux pas les plus répandus.
1) Présenter une idée précise
Pour lever des fonds, tout financeur veut pouvoir quantifier et ainsi valoriser son soutien envers votre projet. En ce sens, l’achat d’un camion ou l’organisation d’une soirée est plus intéressant qu’un ensemble d’achats divers ou le salaire du gérant, qui s’attèle quotidiennement à des tâches variées.
2) Parler français, ou à défaut, avec sous-titres !
Les projets techniques ou à forte valeur technologique ont le don de rebuter les plus généreux des donateurs. Forcez-vous à expliquer simplement votre idée. Entraînez-vous sur des enfants ou des inconnus dans la rue qui ont l’air pressé. Vous verrez : après votre première explication au téléphone, les rendez-vous vous seront accordés plus facilement.
3) Diversifier les sources
Vous avez emprunté à vos proches pour payer une partie ? Vous utilisez un héritage pour investir dans les bureaux de votre association ? Dites-le ! Le mélange des sources de financements n’est pas mal vu par la plupart des investisseurs. Bien au contraire, la plupart conditionnent leur soutien à une proportion significative d’autres apports.
4) Rester prudent sur le budget
Embellir la projection financière est tentante. Mais privilégiez la prudence. Imaginez un peu :
Issa a fait deux fois plus de bénéfice avec sa crêperie par rapport à son prévisionnel de l’an dernier : il vous demande si vous souhaitez participer à l’achat de son nouveau local à pizzas en estimant qu’il n’y aura pas de dividendes avant 2 ans.
ET
Géraldine avait prévu 50 000€ de résultat avec sa marque de cosmétiques vendus à domicile et n’en a réalisé que 40 000€ : elle vous invite à devenir actionnaire en vous promettant 10% de rendement annuel.
Qui choisissez-vous de soutenir ?
Vous voyez : mieux vaut une démarche prudente qui sera valorisable pour de futurs projets !
5) Ne pas nier les risques
L’investissement en comporte toujours. L’idée n’est pas de nier l’évidence, mais plutôt d’expliquer en quoi votre projet peut être risqué. Pour une innovation par exemple, l’échec d’obtention du brevet est une issue malheureuse possible ! A vous alors d’indiquer les mesures que vous prenez pour les pallier. Plutôt qu’effrayer vos soutiens, vous leur prouverez votre capacité à anticiper, et ainsi, à bien gérer votre entreprise.