Lorsque l’on souhaite se lancer à son compte, cette question revient souvent à l’esprit de l’entrepreneur : quel statut adopter ?
Souvent, les statuts de microentreprise ou d’entrepreneur individuel sont connus, car ils offrent une belle flexibilité de gestion et une certaine rapidité de création. Toutefois, ce ne sont pas l’objet du présent article car le plus souvent, ces structures présentent des limites de protection juridique et administrative. De ce fait, ce sont souvent des structures inadaptées à la création d’entreprise.
Restent alors ces deux statuts fréquemment étudiés par les futurs entrepreneurs : la SASU et l’EURL. Comme le montre l’infographie ci-dessous, la SASU est une SAS (société par actions simplifiée) unipersonnelle et l’EURL est une SARL (société à responsabilité limitée) unipersonnelle, où unipersonnelle signifie qu’il y a un seul détenteur des actions ou parts de l’entreprise.
A contrario, le gérant d’EURL relève du statut de gérant non salarié (ou Travailleur non salarié, TNS) et relève de la sécurité sociale des indépendants. Il doit alors, même lorsqu’il ne se verse aucun salaire, payer un minimum de cotisation sociales à l’année (de l’ordre de 1 000 € pour l’année).
Attention ! La deuxième différence réside dans le montant des cotisations sociales lorsque le chef d’entreprise est rémunéré.
Lorsque l’on se rémunère en SAS, le président est assimilé salarié. A l’exception des cotisation chômage, il verse alors les mêmes cotisations sociales qu’un salarié classique, ce qui représente une différence entre le salarié net versé au Président et la charge pour l’entreprise, d’environ le double. En effet, pour percevoir 1 500€ nets de rémunération, votre entreprise devra débourser environ 3 000€ toutes charges comprises.
Tandis qu’en EURL, les cotisations sont d’environ 45%. Arrondissons à 50% pour inclure une éventuelle mutuelle ou un contrat de prévoyance et simplifier la comparaison : pour une rémunération nette de 1 500€, l’entreprise règlera environ 2 250€. Les cotisations sont deux fois moindres et, pourtant, la protection sociale n’est pas deux fois moindre ! En effet ainsi, l’Etat cherche à encourager l’entreprenariat en favorisant le statut du gérant non salarié.
Pour conclure, LUV Conseil distingue souvent le futur entrepreneur qui dispose déjà de revenus de celui qui souhaite se rémunérer tout de suite. Dans le premier cas, la SAS est une solution idéale pour celui qui souhaite démarrer une activité sans se rémunérer via cette nouvelle prestation. La SAS lui permettra d’engendrer du chiffre d’affaires de démarrage et permettra de réinvestir les fonds dans du matériel, des formations ou autres investissements. A l’inverse, celui qui souhaite se lancer tout de suite dans le grand bain avec une rémunération optimisée, flexible et fiscalement avantageuse, l’EURL semble la mieux adaptée.